Conformisme nostalgique
Pendant la dizaine d’années qui suit la guerre, l’architecture d’inspiration traditionnelle domine. Par contre, à partir de 1955, les styles historiques se font plus rares, mais continuent néanmoins à s’imposer dans l’habitation privée. De tout temps, dans ce domaine, l’architecte est en effet directement tributaire du goût, souvent nostalgique, de son client.
En 1963, ce constat amène l’architecte Georges De Hens à sermonner ses confrères : si le client demande une entrée en pierre blanche avec de part et d’autre une colonne surmontée d’un chapiteau ionique, sachez l’éconduire ou refusez poliment votre collaboration (La Maison, n° 7, 1963).
L’ornement appartient au tréfonds de la sensibilité humaine, et cette sensibilité, l’homme moderne […] n’a pas réussi à l’anéantir. Émile Henvaux (La Maison, n° 12, 1950).
Si l’architecture d’inspiration ancienne de l’après-guerre fait aujourd’hui souvent sourire, il existe malgré tout des artistes qui parviennent à marier avec brio l’ancien et le moderne.