Le mur s’efface

Les murs ne subsistent, grâce au béton, que là où il est nécessaire de dresser un écran. Dans les habitations, plus rien ne sépare désormais la salle à manger du salon ni de la cage d’escalier. Suivant la même logique, de vastes pans vitrés font disparaître la frontière entre les espaces de séjour et l’extérieur.

La barrière des murs tombée, les architectes s’attachent à soigner la relation entre le bâtiment et son contexte naturel. Lorsque la taille des terrains le permet, les constructions se déploient librement en fonction de la topographie et de la course du soleil.


Le living de cette villa s’ouvre entièrement sur un paysage arboré. L’espace n’est plus défini que par une dalle de béton, à la fois plafond et toiture. Le dallage de schiste se prolonge dans le jardin, tandis que la cheminée en moellons traverse littéralement la toiture.


Le plan en forme de boomerang de cette villa découle de la présence des trois grands arbres entre lesquels elle s’inscrivait. La façade orientée nord fait l’effet d’une austère muraille. Côté sud, en revanche, la maison s’ouvre sur le jardin. Le versant unique du toit s’y élève pour mieux capter la lumière.


Cette villa s’insère au milieu de jeunes arbres préexistants, comme si elle avait voulu se glisser discrètement dans le bois. Living et chambre des parents s’exposent plein sud tandis que le coin petit-déjeuner s’oriente à l’est, pour profiter des premiers rayons du matin.