Entre utopie et conformisme
Durant les dix années qui suivent la guerre, la construction somnole dans la répétition des styles anciens. À cette époque, l’architecture moderne est restée un phénomène marginal. Les pionniers ont dû déployer beaucoup d’énergie pour affronter le conformisme ambiant et la désapprobation de l’opinion.
À la fin de la décennie, la tendance s’inverse et la modernité se fait omniprésente. Le mirage de la ville à l’américaine s’empare des esprits et engendre une véritable frénésie de bâtir. L’architecture moderne finira par engranger des succès faciles et sombrer elle-même dans un certain conformisme.
Le boulevard du Jardin botanique, transformé en voie rapide peu avant l’Expo 58. Au centre, le plus ancien immeuble de bureau à l’américaine de Bruxelles, rue Royale 151-153, St-Josse, architecte H. Van Kuyck, 1956-1957 (carte postale d’époque).