Architecture en péril
L’architecture des années cinquante et soixante arrive aujourd’hui à un moment critique. Peu à peu, les bâtiments se dégradent ou disparaissent. Les nouveaux matériaux, réputés à l’époque inaltérables, résistent mal au passage du temps. Cependant, le pire ennemi de cette architecture reste encore l’indifférence, voire le mépris, qu’elle continue à susciter auprès du public. En cause, notamment, la banalité d’une large part de la production de l’époque, dans laquelle se perdent les exemples de qualité.
Comme ailleurs en Europe, une politique de protection des œuvres majeures de l’après-guerre s’organise en région bruxelloise. Pour la sauvegarde de l’architecture, la bonne volonté des propriétaires sensibles à la qualité de leur bien constitue également un moteur efficace. Il est urgent que se développe une prise de conscience de la valeur de ces constructions, afin que soit préservé le fragile équilibre sur lequel repose leur attrait.
Cantine de la Cité administrative de l’État, démolie en 2007.